vendredi 24 janvier 2014

Risques et dangers



Dans les tribus Mitsogho et Myéné, les rites d’initiation sont certes obligatoire pour pouvoir passer de l’enfance a l’âge adulte mais ils entraînent malheureusement souvent des risques et danger physiques et psychologiques.
En général, les différents rites utilisés dans ces tribus engendrent souvent les mêmes risques et dangers. Tout d’abord, il peut y avoir des effets toniques, les effets qui ont lieu lors du rite peuvent persister encore après la fin de l’initiation. On appelle cela des effets à long terme. Il peut y avoir des effets dévastateurs physiques et mentaux. C'est-à-dire des douleurs, ainsi que des traumatismes. Après le rite, les substances avalées peuvent provoquer des maladies. Lors des différents rites les initiés peuvent mourir s'ils ne supportent pas les  différents rituels.

Par exemple, la circoncision est pratiquée  par des médecins traditionnels. Il peut donc  y avoir des risques d'infection ou bien des accidents. Il y a eu de nombreux morts suite à de mauvaises conditions d'hygiène.

Lors du rite du bwiti, la plante d'Iboga utilisée dans cette initiation a des propriétés psychodysleptiques c'est-à-dire dangereuses pour la santé mentale qui peuvent avoir un effet sur le cerveau (Hallucinations...).
Voici une photo de la poudre d'iboga.
 
Lors de ce rite, des coups de marteaux sont également donnés sur la tête pouvant provoquer la mort si l’initié ne supporte pas les coups. De plus, la langue est transpercée par une aiguille non stérilisée ce qui peux provoquer une infection. Ce rite provoque aussi de fortes nausées, des vomissements ainsi qu’un état d’asthénie musculaire qui est une dégradation de l’état général qui se traduit par une fatigue physique.

Voici une femme possédé lors d'un rite de sorcellerie.
 
Les initiés dont le rite dure plusieurs jours reviennent souvent bouleversés, las et dégoutés à l’idée de reprendre de cette plante.

Le Bwiti peut aussi engendrer une incoordination motrice, une anesthésie partielle, une hypothermie qui est une baisse de température centrale du corps ou une hyperthermie intermittente qui est une hausse de la fièvre.

Même si la plupart du temps les rites provoquent des risques et dangers, nous avons découvert que certains rites et certaines substances utilisés lors des rites ont été reconnus comme prévention contre certains problèmes.
Par exemple, la circoncision a été reconnue comme une mesure de prévention efficace du VIH. Le risque de VIH est réduit mais il n'est pas écarté.
La plante Iboga utilisée lors du Bwiti est censée donner des visions, et peut être utilisée comme sevrage d'alcool et de drogues mais si elle est mal préparée, cela peut provoquer la mort.
Il y a quelques rites comme l’excision qui commencent à être interdits dans certains villages. Dans d'autres tribu, cette pratique n'est pas encore interdite, mais elle n’est pas obligatoire. Les femmes peuvent choisir. Néanmoins, au Gabon, et donc dans les tribus que nous avons étudié, l'excision est déjà interdite.