Dans les tribus Mitsogho et Myéné, les rites d’initiation
sont certes obligatoire pour pouvoir passer de l’enfance a l’âge adulte mais
ils entraînent malheureusement souvent des risques et danger physiques et
psychologiques.
En général, les différents
rites utilisés dans ces tribus engendrent souvent les mêmes risques et dangers.
Tout d’abord, il peut y avoir des effets toniques, les effets qui ont lieu lors du
rite peuvent persister encore après la fin de l’initiation. On appelle cela des
effets à long terme. Il peut y avoir des effets dévastateurs physiques et
mentaux. C'est-à-dire des douleurs, ainsi que des traumatismes. Après le rite, les
substances avalées peuvent provoquer des maladies. Lors des différents rites
les initiés peuvent mourir s'ils ne supportent pas les différents rituels.
Par exemple, la circoncision est pratiquée par des
médecins traditionnels. Il peut donc y avoir des risques
d'infection ou bien des accidents. Il y a eu de nombreux morts suite à de mauvaises conditions
d'hygiène.
Lors du rite du bwiti, la plante d'Iboga utilisée dans cette
initiation a des propriétés psychodysleptiques c'est-à-dire dangereuses pour la
santé mentale qui peuvent avoir un effet sur le cerveau (Hallucinations...).
Voici une photo de la poudre d'iboga.
Lors de ce rite, des coups de marteaux sont également donnés sur
la tête pouvant provoquer la mort si l’initié ne supporte pas les coups. De
plus, la langue est transpercée par une aiguille non stérilisée ce qui peux
provoquer une infection. Ce rite provoque aussi de fortes nausées, des
vomissements ainsi qu’un état d’asthénie musculaire qui est une dégradation de
l’état général qui se traduit par une fatigue physique.
Voici une femme possédé lors d'un rite de sorcellerie.
Le Bwiti peut aussi engendrer une incoordination
motrice, une anesthésie partielle, une hypothermie qui est une baisse de
température centrale du corps ou une hyperthermie intermittente qui est une
hausse de la fièvre.
Même si la plupart du temps les rites provoquent des risques et
dangers, nous avons découvert que certains rites et certaines
substances utilisés lors des rites ont été reconnus comme prévention contre
certains problèmes.
Par exemple, la circoncision a été reconnue comme une mesure de
prévention efficace du VIH. Le risque de VIH est réduit mais il n'est pas
écarté.
La plante Iboga utilisée lors du Bwiti est censée donner des
visions, et peut être utilisée comme sevrage d'alcool et de drogues mais si elle
est mal préparée, cela peut provoquer la mort.
Il y a quelques rites comme l’excision qui commencent à être
interdits dans certains villages. Dans d'autres tribu, cette pratique n'est pas encore
interdite, mais elle n’est pas obligatoire. Les femmes peuvent choisir. Néanmoins, au Gabon, et donc dans les tribus que nous avons étudié, l'excision est déjà interdite.