Nous avons donc observés différents rites de passage chez deux tribus du Gabon : les Mitsogho et les Myènè. Nous avons pu constater que les rites de passages de l'enfance à l'âge adulte, qu'ils soient féminins ou masculins, sont un symbole de destruction de l'ancienne personnalité et de renaissance. Ils tiennent donc un rôle extrêmement important dans les sociétés, en particulier du point de vu social. Ils permettent, grâce a une différenciation selon le sexe (les rites de passages n'étant pas les mêmes selon le sexe), d'instaurer une cohésion sociale au sein d'une tribu. En effet, les
garçons, en acquérant leur statut d'homme, peuvent assurer
le contrôle de la société organisée et la perpétuation des
valeurs éthiques d’une génération à une autre. A partir de ce
moment-là, ils appartiennent réellement à la tribu, et alors
qu'ils étaient depuis toujours sous le contrôle et la protection de
leur mère, ils deviennent les figures du respect et de l'autorité.
Les jeunes filles, quant à elles, obtiennent leur statut de femmes :
elles deviennent responsables de l'instruction et de l'éducation
morale des enfants de la tribu. Lors de ces rites, elles apprennent
leur rôle de femme, leur rôle en tant que Mère de la société.
Les rites de passage de l'enfance à l'âge adulte sont donc une
étape primordiale dans la vie d'un initié : filles et garçons
y apprennent leurs rôles respectifs dans la société. Ces
différentes initiations selon le sexe sont donc très importantes
pour la cohésion sociale au sein d'une tribu.